Si vous nous demandez : est-ce que les Rocheuses Canadiennes nous ont plu, nous vous répondrons sans hésitation, oui. Un énorme oui. Ses paysages montagneux, la couleur turquoise de ses lacs, ses forêts au parfum de miel, ses wapitis à chaque coin de routes : les Parcs Nationaux de Jasper, Banff et Yoho sont à la hauteur de leur réputation. En revanche, si vous nous demandez cette fois : est-ce que ces endroits sont parfaitement adaptés à la vie en van, alors notre réponse sera bien différente. Selon nous, non. C’est donc naturellement que nous nous sommes mis en quête d’un endroit plus calme, pour nous reposer de toute cette agitation.
Envie de s’isoler pour se recentrer
Dans les environs de Banff et de Jasper, le coût de la vie est très élevé. En terme de référence, notre boîte de haricots rouges fétiche nous coutait deux fois plus cher, qu’ailleurs au Canada. L’essence est elle aussi bien plus chère, mais ce n’est pas vraiment ça, qui nous a le plus dérangés. La foule de touristes et la difficulté à trouver un endroit sympa pour passer la nuit, ont un coté étouffant. Tellement étouffant en fait, qu’au sortir des Rockies, il n’a pas fallu réfléchir bien longtemps avant de trouver ce qui nous faisait envie : s’isoler quelques jours au calme dans un endroit accueillant, avec suffisamment de provisions !
Un plein de victuailles, bien réconfortant !
À peine l’idée a-t-elle été proposée à haute voix : direction Valemont et la Colombie-Britannique ! Fruits & légumes frais, boîtes de conserve, fajitas, chips, tartes aux pommes (au pluriel oui !), quelques bières et surtout une grosse bonbonne d’eau potable : de nouvelles perspectives plus détendues s’ouvraient devant nos yeux. Devoir tous les jours changer de spot pour la nuit, au gré des places restantes dans les campings, a généré du stress qui nous a fatigué.
Il faut dire que pour nous, Vanlife doit être synonyme de nonchalance, relaxation et liberté : sans ça, autant être sédentaire !
Direction le lac Kinbasket
Grâce au site internet freecampsite.net, nous avons réussi à trouver un endroit potentiellement agréable, après seulement quelques minutes de recherche. S’y rendre fut cependant un peu plus compliqué : nous devions prendre une route non goudronnée. À 20 km/h de peur de crever (nous ne voulions pas prendre le risque de brusquer Bob !), 15 kilomètres de piste semblent durer une éternité.
Le jeu en valait-il la chandelle ? Largement : au détour d’un croisement, nous sommes arrivés sur un ancien parking abandonné, en friche, situé juste au bord du Lac Kinbasket. En face, sur l’autre rive, glaciers et pics rocheux s’élançaient devant nous.
La chose qui nous a fait le plus de bien, en arrivant ? Le silence. Et en deuxième lieu, le sentiment d’équilibre : nous pouvions rester autant de temps que nous le souhaitions.
Entourés de ce lac limpide et de ses montagnes environnantes, c’était l’endroit parfait pour décompresser. Et ce n’était pas le manque de visibilité, dû à la fumée de feux de forêt aux alentours, qui nous prouverait le contraire.
Pouvoir se remettre en chemin dès qu’on le souhaite : un luxe
Après trois bonnes nuits de sommeil, randonnées et baignades en tout genre : il était temps de bouger. De continuer notre périple. C’est aussi ça, la vie en van : pouvoir se remettre en route aussi facilement que pouvoir rester dans un endroit, pour y passer quelques jours. Jouir de sa mobilité autant que de profiter d’un lieu dans lequel on se sent bien.
Les journées suivantes, passées à Clearwater, nous les passerons à travailler sur nos différents projets. Contents, encore une fois, de retrouver le calme qui jusqu’à présent nous avait accompagnés lors de ce roadtrip au Canada.
Notre itinéraire :
Nos points de chute :
Jour 61 : Valemount – Kinbasket lake
Jour 62 : Valemount – Kinbasket lake
Jour 63 : Valemount – Kinbasket lake
Jour 64 : Clearwater
Jour 65 : Clearwater
Jour 66 : Clearwater
Jour 67 : Clearwater