Après une laborieuse traversée de 4 000 km, voici enfin arrivés dans les Rocheuses Canadiennes ! Si les routes des Prairies possèdent indéniablement un charme particulier, nos cœurs ont littéralement fait un bond, en voyant ces majestueuses montagnes s’élancer vers le ciel, une fois Calgary dans le rétroviseur. L’émotion était d’autant plus forte, que cela faisait maintenant plus de six mois que nous avions quitté nos Alpes Autrichiennes !
Rockies en vue !
Avant Calgary : des prairies plates et sans relief, à perte de vue.
Après Calgary : une barrière montagneuse imposante qui domine la vallée.
Aucune transition entre les deux. Tel un électrocardiogramme qui s’agiterait soudainement, nous sommes passés d’une route absolument plate, à des routes perchées sur les hauteurs des Rockies. On nous a pourtant avertis, lorsque nous étions au Québec : la frontière entre l’Alberta et la Colombie-Britannique était un des endroits les plus beaux du Canada – sinon le plus beau.
Banff, entre beauté et superficialité
D’abord arrivés à Banff, situé à l’intérieur même du Banff National Park, le premier endroit où nous nous sommes arrêtés était le lac Minnewanka. Ce lieu est exactement comme les photos que nous pouvons voir sur certaines brochures touristiques : de hautes montagnes, encore enneigées pour certaines même en plein mois d’août, se jetant gracieusement dans un lac d’une eau limpide. Le tout, bordé de pins et de petits îlots semblant flotter sur cette eau cristalline.
À un détail près : la horde de touristes asiatiques. Si cela n’enlevait en rien la fascination de l’endroit, ce lieu était malheureusement bruyant et empêchait une immersion totale.
Habitués depuis plusieurs mois aux petits villages traditionnels et isolés, nous devions maintenant nous préparer à pénétrer dans le lieu le plus touristique – et emblématique – du Canada. Mais après tout, nous aussi sommes touristes.
Dormir dans sa voiture ? Du camping illégal
Une fois le choc passé et émotionnellement accoutumés aux magasins touristiques inondant la ville, Banff apparaît être un petit village agréable où il fait certainement bon vivre – l’été exclu. La ville se révèle être toutefois, un véritable cauchemar pour tous roadtrippers : il est impossible de dormir dans son véhicule sans devoir débourser 20€, pour un simple emplacement de parking overflow (un endroit sans infrastructure, mis à part des toilettes sèches, ouvert lorsque tous les campings sont pleins).
Alors si vous prévoyez de vous y rendre en van, mieux vaut que vous soyez prévenu : vous allez raquer ! Pour la petite anecdote : les gardes locaux et la police ne plaisantent vraiment pas avec le sujet : tout campeur sauvage, qu’il soit en tente ou dans sa voiture, est littéralement envoyé au tribunal – s’il est prouvé récidiviste. Ce qui nous a fait le plus halluciner ? La ville a tellement de moyen, qu’elle envoie des hélicoptères pour survoler les montagnes et traquer les campeurs !
Oui, le Parc National de Banff est magnifique, mais cette étape peut être inadaptée dans le cadre d’un roadtrip – sauf si on met la main au portefeuille.
Notre coup de cœur ? Le Lac Moraine
Après quelques jours, nous avons pris l’A1, surnommée la Promenade de la Vallée-de-la-Bow, en direction du lac Louise. Une route incontournable qui offre des vues plus spectaculaires les unes que les autres !
Les Rocheuses sont l’endroit le plus touristique du Canada.
Le Lac Louise est l’endroit le plus touristique des Rocheuses.
Venant des quatre coins du monde, toutes les nationalités sont présentes. Le lac est beau, sans être exceptionnel. Nous préférons inconditionnellement le Lac Moraine, lui aussi très touristique, mais qui mérite entièrement sa renommée. À titre d’information, si vous souhaitez vous y rendre en plein été pour assister au lever du soleil sur les glaciers, essayez d’y être avant 6h du matin – passée cette heure, vous aurez du mal à trouver une place pour vous garer !
La Promenade des Glaciers : une des routes les plus belles au monde ?
Jasper, plus au nord, est une ville qui s’est développée dans la même logique que Banff, en légèrement moins touristique. Pour s’y rendre : la route 93, surnommée la Promenade des Glaciers. Il s’agit probablement de la route qui nous a le plus impressionnés, depuis le début de ce roadtrip.
En conclusion, Banff & Jasper sont des endroits d’une beauté rare, mais la combinaison Véhicule + Travail + Touristes + Été, peut vite étouffer.
Alors un conseil : essayez de visiter cet endroit hors-saison, en réservant longtemps à l’avance vos place de campings !
Notre itinéraire :
Nos points de chute :
Jour 49 : Banff National Park
Jour 50 : Banff – Tunel Mountain Overflow parking
Jour 51 : Banff – Two Jack Main campground
Jour 52 : Banff – Tunel Mountain Village 1
Jour 53 : Lake Louise – Overflow parking
Jour 54 : Lake Louise – Overflow parking
Jour 55 : Lake Louise – Overflow parking
Jour 56 : Jasper – Overflow parking
Jour 57 : Jasper – Centre Ville
Jour 58 : Jasper – Centre Ville
Jour 59 : Jasper – Centre Ville
Jour 60 : Jasper – Centre Ville
Bonjour !
Je lis avec attention tout votre roadtrip et du coup vous me faites hésiter avec le New Brunswick et la Nouvelle Ecosse ! ^^
Petite question concernant cet article : à quoi correspondent les overflow parkings ? Est-ce payant ?Pensez-vous que même pour septembre il faut réserver en avance dans les rocheuses? Et où avez-vous dormi dans le centre ville de Jasper?
Merci par avance pour votre aide 🙂
Bonjour Sandra, merci pour ton message 🙂
La Nouvelle-écosse est selon moi plus authentique que le Nouveau-Brunswick. La culture y est plus forte. Après, les deux provinces sont bien différentes et toutes les deux offrent leur lot de bons côtés (le NB est par exemple nettement plus accessible si tu arrives à Montréal).
Effectivement, je pense qu’il vaut mieux que tu reserves une nuit en camping meme en septembre. Les autorités locales ne rigolent vraiment pas avec le « camping sauvage ». Tu ne peux pas non plus te poser à Jasper pour y dormir dans ton véhicule (en tout cas si ton véhicule à l’allure d’un van), la ville étant elle-même située dans l’enceinte du parc national. Nous avons du nous résigner à dormir dans un overflow parking. C’est un immense parking en périphérie de la ville où les véhicules sont entassés les uns sur les autres. C’est payant bien sûr et les commodités très limitées (des toilettes et un point d’eau tout au mieux). Ces espaces sont ouverts lorsque tous les campings sont pleins.
Bref, mieux vaut donc réserver un camping à l’avance 🙂
Ca a l’air tout de même superbe ! Mais merci pour toutes ces précisions, on essaiera de le faire hors saison si possible !