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Panier

La grande question qu’on nous a souvent posé au grès des rencontres faites sur la route c’est

« Qu’est-ce que vous recherchiez en faisant ce voyage ? »

Ce n’est pas une question à laquelle on peut répondre en une seule phrase. Je pense même que les raison exposées dans cet article ne sont pas forcément les mêmes que celles auxquelles on avait pensé en partant il y a 7 mois de ça. Ces raisons sont sans doute différentes pour Anne-So, parce que même si on a vécu la même aventure, on n’en a pas forcément tiré les mêmes choses.


Pourquoi partir en road trip ?

Le point de départ de cette idée de road trip c’était un ras-le-bol général. J’avais un poste de chef de projet dans une start-up industrielle, ça voulait dire beaucoup de boulot, pas mal de stress, des semaines à rallonge et généralement épuisantes. Ça faisait un peu plus de trois ans que je tenais ce rythme et j’avais besoin d’une coupure, de reprendre les choses en mains, de reprendre le contrôle et arrêter d’avoir l’impression de vivre en pilote automatique, à moitié endormi, tête dans le guidon sans vraiment voir ce qui se passait autour de moi. C’était pareil pour Anne-So, qui avait besoin de faire un break de son job.

Je pense qu’on a tous, à un moment ou un autre, pris par le rythme effréné de la vie, eu l’impression de se noyer, qu’étouffé par la pression, on avait absolument besoin de prendre une bouffée d’air frais, de se sentir libre, allégé de la pression qu’on nous imposait ou qu’on s’imposait à soi.

Il était temps de se lancer. On a quitté nos boulots respectifs, rendu les clefs de notre appartement et déménagé toutes nos affaires chez nos parents. On avait soif d’aventure, de se mettre en « difficulté », ou en tout cas de faire des choses en dehors de notre zone de confort. Pour ma part, je voyais aussi dans ce voyage une façon de me forcer à aller vers les autres, faire de nouvelles rencontres, expérimenter de nouvelles cultures, de devenir quelqu’un de plus avenant.

L’envie de voyage avant tout

Pendant ses études Anne-So a eu l’occasion de partir vivre à Dublin pendant une année scolaire dans le cadre de son année de Master I.

De mon côté, à part deux mois en Australie pour suivre des cours d’anglais dans le cadre de mon école d’ingénieur, je n’avais pas eu d’autre occasion de voyager à l’étranger. On avait tous les deux envie d’aller voir comment vivaient nos voisins Européens, de découvrir la beauté de leurs paysages, la richesse de leur culture.

Notre découverte de la « vanlife »

Et le van dans tout ça ? Avant même l’idée de faire ce road trip à travers l’Europe, j’ai toujours eu envie de posséder un van, mon grand frère en a eu plusieurs et à chaque fois qu’on dépliait la tente dans un camping, pendant nos 3 semaines de vacances annuelles, on se disait que tout serait plus rapide et plus simple si on avait un van. C’était donc l’occasion parfaite pour que ce rêve « lointain » devienne une réalité.

En partant en van, on s’attendait un peu à tout. On espérait ne pas tomber en panne, tout en gardant à l’esprit que c’était une possibilité, on espérait bien entendu ne pas avoir d’accrochage ou d’accident non-plus, mais ce qu’on redoutait par-dessus tout, c’était qu’on nous force le van et qu’on nous vole nos affaires.

La chance a due être de notre côté, il ne nous ait rien arrivé de grave ! On a quand même eu des petits pépins mécaniques, mais on a toujours pu rouler et le coût des réparations n’a pas été exorbitant. Avec le recul, comme tout s’est bien passé, on garde un bon souvenir de nos petites galères de voyageurs, ça fait de supers anecdotes de voyage à raconter aux potes et à la famille !

La promiscuité en van

On nous a aussi souvent demandé si on n’en avait pas marre de vivre toute la journée ensemble dans 2 ou 3 m². De ce côté-là aussi tout s’est plutôt bien passé. Il y a eu quelques moments un peu plus tendus qu’à l’habitude, mais ça passait généralement assez vite. On se connaissait depuis 6 ans avant de partir et on avait déjà vécu ensemble, loin de notre région d’origine et de nos amis, pendant plus de 3 ans, donc on avait l’habitude de n’être qu’à deux la plupart du temps.

choisir modele fourgon

L’intérieur d’un van, ce n’est peut-être pas très grand mais on a tout un monde à explorer, du coup on ne passe pas tant de temps que ça dedans en fait ! On s’est rendu compte que voyager en van offrait plein d’avantages.

modele fourgon

C’était le moyen parfait pour voyager avec un peu de confort sans exploser le budget. On a pu aller dans des endroits qu’on n’aurait jamais visités en étant en voiture ou si on avait été logé à l’hôtel. C’est un moyen de voyager qu’on ne connaissait pas du tout avant de partir et auquel on est devenu totalement accro !

Notre ressenti après 7 mois sur la route

Maintenant que le road trip est fini, c’est l’heure du bilan. Après 18 pays visités et 29.000 km parcourus, avons-nous trouvé ce que nous recherchions avant de partir ? Je pense qu’on peut dire oui et l’objectif est totalement rempli !

Pendant ces 7 mois sur la route, on a eu l’impression de revivre, c’était comme sortir du brouillard et pour la première fois depuis le début de notre vie d’adulte, avoir l’impression de voir clairement, d’apprécier chaque moment, d’imprimer durablement sur notre rétine les paysages incroyables qui défilaient sous nos yeux. On en a pris plein des yeux, on a rencontré des gens formidables sur la route, des voyageurs en van comme nous mais aussi quelques locaux.

Notre vie de vanlifers est plutôt récente, elle a démarré en même temps que cette première aventure nomade, c’est-à-dire en mai 2018. En partant on ne pensait pas rencontrer autant de monde faisant la même chose que nous. On peut le dire, on est totalement fan de la vanlife, mais surtout des vanlifers et même si aujourd’hui on est rentré de notre premier road trip et qu’on a repris une vie plus sédentaire (pour le moment), nous sommes déjà en pleine réflexion sur une suite à lui donner. So stay tuned !


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Matt & Anne-So

Auteur Matt & Anne-So

Nous c'est Matt & Anne-So, 27 ans tous les deux. Après un premier road trip européen de 7 mois en 2018, nous sommes tombés amoureux de la vanlife. Aujourd'hui nous préparons la suite de notre vie nomade et en attendant nous avons envie d'écrire sur notre road trip et partager ce que nous avons vécu dans notre van, Foxy, un Nissan Primastar de 2010.

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Rejoindre la discussion 2 Comments

  • Loryne dit :

    Personnellement j’ai aussi envie de partir en voyage, mais je suis encore très jeune (bientôt 18 ans) donc cet article me donne très envie, mais je suis remplie de doutes, je ne saurais pas si je peux arriver à me faire des économies ou acheter un van, ou savoir vivre seule à un aussi jeune âge, mais ce qui est sûr c’est que j’ai envie de partir…

    Cet article est très complet et ça donne vraiment envie, surtout en voyant ces magnifiques photos !

    • Pierre dit :

      Bonjour Loryne, merci pour ton message 🙂

      Tous les projets de voyages commencent par des rêves et des envies.
      Et il n’y a pas d’âge pour ça. Le voyage fait peur lorsqu’on ne sait pas comment s’y prendre, mais finalement, c’est de l’inconnu que nous avons peur. Et contre ça, rien de tel que de cumuler des petites expériences avant de se lancer dans un projet plus conséquent (week-end à l’étranger avec des amis par exemple).

      D’autant que finalement, le voyage et la découverte commencent lorsqu’on sort de ses habitudes – donc pas besoin d’aller bien loin 😉

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