Vous souhaitez revendre votre véhicule en Colombie-britannique, à Vancouver par exemple. Sauf que, petit bémol : le van aménagé que vous avez utilisé pour le road trip, est immatriculé au Québec ! Comment se passe la revente ? Comment vendre son véhicule québécois en BC ? Après notre road trip au Canada de 2017, nous vous apportons toutes les pistes pour que la changement de propriétaire se fasse du mieux possible.
Deux provinces, deux fonctionnements bien distincts
Au Canada, il n’y a pas que la langue qui varie d’une province à l’autre. Il y a aussi les réglementations en matière de cession de propriété. Avec des normes bien différentes, les véhicules automobiles comme les utilitaires immatriculés au Québec, ne passent pas forcément le contrôle technique à l’ouest du pays. La principale cause ? La rouille. Sous le châssis, sur la carrosserie ou même sur le moteur : il convient d’être particulièrement attentif lors de l’achat de votre van, qui vous servira à traverser le pays. Si en plus votre véhicule est vieux, alors il y a encore moins de chance que vous réussissiez cette inspection. Et sans ce check-up, votre van risque d’en valoir deux fois moins.
Comment nous avons revendu notre véhicule immatriculé QC, à Vancouver
L’achat de notre vieux Dodge Ram Van de 1985 a été fait à Montréal. Après un passage obligatoire à la SAAQ, pour le changement de propriété : notre van était maintenant à nous, avec une toute nouvelle plaque d’immatriculation québécoise. Ce n’est qu’après avoir traversés le continent et rejoint Vancouver, que la question de la revente s’est posée. Comment allons-nous pouvoir revendre notre véhicule, dans une province différente de celle où a eu lieu l’immatriculation ?
Après de nombreuses recherches sur internet : nous n’avions toujours pas vraiment d’idées claires, si ce n’est qu’un contrôle technique devait être passé avant de pouvoir l’assurer chez ICBC. Il s’agit de l’Out of Province Inspection, appelé aussi le Safety Test. Il coûte une centaine de dollars et est obligatoire pour rouler en Colombie-britannique, à bord d’une auto provenant d’une autre province. Coup de chance, notre véhicule était plutot en bon état : pas de rouille apparente et de nombreuses pièces avaient été changées.
Nous n’avons pas vu suffisamment large : impossible de trouver un garagiste qui voulait s’occuper de Bob, avant notre retour en France, prévu seulement une semaine après. La revente s’est faite sans l’inspection. Nous reviendrons sur ce point à la fin de cet article, pour voir dans quel cadre cette démarche est possible.
8 conseils pour revendre votre véhicule à Vancouver
Il y a beaucoup de choses que nous aurions aimé connaître avant notre road-trip au Québec, et qui auraient pu nous éviter bien des tracas.
1. Attention au réservoir de propane !
La première : tandis que les voitures ont simplement besoin de se rendre dans n’importe quel Canadian Tire de la région, les camper van équipés d’un réservoir de propane ont nettement moins de choix. Il doit exister que deux ou trois garages du coté de Vancouver, homologués à réaliser cette inspection. Il existe des établissements plus souples que d’autres. Après tout : un garage à tout intérêt à ce que vous dépensiez le plus d’argent chez lui.
En cas d’échec, vous devrez en effet faire les réparations avant que celui-ci puisse être utilisé dans cette province canadienne. Cela peut très vite monter à plusieurs milliers de dollars. Il peut être plus avantageux de refaire la traversée en sens inverse, et de le revendre au Québec.
2. S’y prendre en avance pour réserver un rendez-vous
En plein été, il faut compter au minimum deux semaines pour avoir un rendez-vous avec un garagiste, dans les principales villes de Colombie-britannique. Si votre revente presse, il conviendra d’être particulièrement attentif au timing.
3. Ne pas attendre le résultat de l’inspection, pour commencer les visites
Le plus tôt possible, mettez le véhicule en vente sur Kijiji. Pour être le plus transparent possible avec les acheteurs potentiels, parlez du fait que le véhicule est immatriculé au Québec mais que le rendez-vous a été pris avec un garagiste agréé pour un contrôle.
4. Être précis dans votre annonce
Soyez le plus précis possible. Montrez des photos de l’état de la carrosserie. Énumérez toutes les pièces ayant été changées au cours des trois dernières années. Parlez aussi du mobilier d’aménagement, des affaires qui resteront, etc…
5. Donner envie aux visiteurs d’acheter
C’est simple : on achète généralement plus par coup de coeur, que par raison. Choisissez vos plus belles photos, les plus inspirantes. Mettez votre van dans un contexte, entouré de paysages magnifiques. Racontez son histoire, faites appelle à l’émotionnel. Concernant les photos d’intérieur, peu d’affaires personnelles doivent être visibles. De la même manière qu’un bien immobilier : l’acheteur potentiel a besoin de pouvoir se projeter. Bref : envoyez du rêve ! Votre objectif premier est d’avoir un grand nombre de visites, réparties sur une ou deux journée entière.
6. Ne cachez rien lors de la visite
Une pièce défectueuse ? Une panne qui est survenue en route ? Les joints sont à changer ? Soyez le plus transparent possible et surtout : restez honnête. Votre véhicule est vieux, on se doute qu’il y a bien des choses à réparer. Si vous avez eu une panne : expliquez comment votre véhicule roule mieux depuis que le mécanicien a changé une pièce précise. Quand l’étape d’avant a bien marché et que le coup de coeur est là : cela n’empêchera nullement l’acte d’achat.
7. Si vous ne passez pas le test : négociez avec vos potentiels acheteurs
Vous ne passez pas le test ? Vous devez faire des réparations à hauteur de 1 000$ ? Parlez-en avec les intéressés. Plus vous aurez de potentiels acheteurs convaincus de la valeur de votre bien, plus vous pourrez négocier la répartition des frais de réparations.
8. Si vous réussissez le CT : relancez les intéressés
Si à la suite de votre annonce, vous n’avez eu que peu de visites, peut-être que l’origine Québécoise du véhicule a été perçue comme peu rassurante. Vous ne devriez plus avoir de problème pour le vendre maintenant.
Revendre son véhicule sans le « Out of Province Inspection »
Comme précisé plus haut, le Safety Test est uniquement à des fins d’assurance. En jouant sur cette nuance, il est tout à fait possible de vendre un véhicule immatriculé QC, en BC. Seul bémol : il s’agit d’un risque financier pour l’acheteur et peu voudront vous l’acheter sans ce contrôle technique.
Si toutefois vous trouvez un acheteur, vous devrez alors vous rendre ensemble chez un Autoplan Broker et remplir une Transfer Tax Form. Sur ce document, arrangez-vous pour y écrire la mention « Sold as is ». Le nouveau propriétaire devra alors souscrire à une assurance temporaire, pour lui permettre de se rendre dans le garage de son choix et s’occuper lui-même de l’Out of Province Inspection.
Suite à cette étape, vous n’êtes plus responsable du véhicule. Une fois votre plaque d’immatriculation retirée, quand bien même le nouveau propriétaire aurait des travaux à faire à cause de l’échec du Safety Test, vous n’êtes plus tenu de l’aider financièrement.
Une astuce bonne à savoir : il vous est également possible de trouver un acheteur québécois, de passage sur Vancouver, qui lui-même s’occupera du changement d’immatriculation, une fois de retour au Québec. Tout ce dont vous aurez besoin, est de remplir un formulaire de procuration.
Si tu resends ta voiture québecquoise a un Quebecois en BC, comment t organises-tu pour que le nouveau propriétaire roule avec une plaque d immatriculation? Puis. Où trouves tu cette assurance temporaire? Merci bcp.
Bonjour Marcelline 🙂
Le nouveau propriétaire québécois devra simplement voir avec son assurance québécoise (Dujardins par exemple), pour obtenir une assurance temporaire. Il roulera sans plaque d’immatriculation mais se verra remettre un justificatif lors du transfert de propriété, pour prouver sa bonne fois en cas de contrôle jusqu’au Québec.
Salut sur quel site vous mettez vos vans à vendre car nous en cherchons un au BC pour rentrer au Québec!
Merci
Sur kijiji.ca 🙂
Hello !
Merci pour cet article explicatif !
Que s’est il passé pour votre van ? Vous l’avez vendu à un québécois ?
Notre van n’a pas passé l’inspection non plus et je me demandais quelle est la durée de l’assurance temporaire que l’acheteur peut avoir ?
Hello 🙂
Nous avons revendu à un québécois installé en BC. L’assurance temporaire était valable pour 3 jours il me semble…
Hello ! Merci pour cet article qui est d’une grande aide. Nous sommes dans la même situation, après avoir acheté notre Safari Condo au Québec nous avons traversé les États-Unis avant de nous installer à Vancouver. On souhaite s’en séparer maintenant, nous allons donc passer le sécurity test. C’est plus sur les démarches administratives qui viennent après que nous avons quelques questions, peut-être que vous pouvez nous aider :
– Avez déclaré à la SAAQ la vente de votre van en BC ? Si oui comment et vous ont-ils remboursé des frais d’immatriculation au pro-rata du nombre de mois que vous avez immatriculé votre véhicule au QC ?
– Comment s’est passé la résiliation avec votre assurance au QC (Desjardins ?), quels documents nécessaires pour résilier ? Vous ont-ils remboursé aussi les moins d’assurance non consommés ?
– Comment se passe administrativement les démarches et l’acte de vente en BC ?
Merci pour toutes ces infos 🙂
Bonjour Pierre,
Merci pour cet article bien utile, j’ai une petite question; j’ai un camping car acheté à quebec et j’aimerai le revendre à Vancouver BC.
Dans ton article tu dis “tandis que les voitures ont simplement besoin de se rendre dans n’importe quel Canadian Tire de la région, les camper van équipés d’un réservoir de propane ont nettement moins de choix”
Est ce que tu parles du réservoir à propane moteur ou réservoir propane qui sert au fonctionnement du RV ?
Est ce que nous avons besoin de passer un control pour le propane ?
Encore merci de ton aide 👍
Hello Remy,
En fait il s’agit du réservoir à propane qui sert pour la cuisine/le frigo/le chauffage… Ce qui est donc souvent présent sur les vans aménagés. Les Canadian Tire ne sont pas habilités à faire ce type de contrôles.
Si tu as d’autres questions, n’hésite pas ! 🙂
Slt, merci pour les infos très pratique mais j’aurais juste une question pour la revente à un acheteur retournant au Québec, qu’en est-il de la responsabilité entre le moment de la vente et la reimmatriculation ? Merci!
Article qui tombe à pique !
J’achète un Chevy Astro l’année dernière à Québec, l’amenage en camper, traverse le Canada sans aucun soucis, j’arrive en BC, les problèmes commencent… Je fais une inspection au Canadian Tire afin d’avoir une idée des réparations . Que des soucis de rouille évidemment, mon véhicule est de 2005 et a seulement 147000kms, mais c’est vrai que le sel à fait le job :(( Bref, Chaque garage prends peur et limite ne veulent pas le réparer. J’ai donc un poids sur les bras car si je les écoutent, sois je vends mon Astro pour pièces, sois je le vends pour la ferraille… je veux pas ! Il roule parfaitement ! Il est parfaitement aménagé, On est tous pareil on espère récupérer le maximum d’argent mais pas juste 500$ pour pièces… Donc que faire ???
Bonjour Benoit ! Effectivement, les véhicules québécois ne sont vraiment pas les bienvenus en BC, notamment à cause du sel… Ce qui est particulièrement frustrant lorsque le van roule pourtant très bien ! As-tu essayé de le revendre par procuration à un québécois de passage en Colombie-Britannique ? Idéalement il faudrait arriver à le revendre sans passer le safty test… Le combo « prix très attrayant » + « belle présentation sur l’annonce » peut susciter des coups de cœur et motiver le futur propriétaire à prendre ce risque d’achat. En dernière option (valable si le véhicule vaut cher) : refaire la traversée à sens inverse et le revendre dans la province où il est immatriculé. Bonne chance dans tes démarches 😉